Puissions-nous vivre longtemps est une histoire de corruption, de destruction, où les ex-colonisateurs dictent finalement toujours leur loi et n'ont pour autant pas abandonné leur vélléité de richesse, quitte à mettre les pays sous coupe économique réglée. Le texte d'Imbolo MBUE nous transporte entre une résignation/fatalité, bien ancrée dans les restes d'une tradition encore très présente, avec des codes sociaux au delà desquels il n'est pas toujours simple de parvenir, et un espoir légitime, bien que difficile à concrétiser en raison des multiples noeuds à défaire. Une écriture raffinée et un cheminement qui tient en haleine par l'utilisation de la narration multiple, toujours aussi efficace lorsqu'il s'agit d'opposer des points de vue différents.
Un village d'Afrique. Pendant que l'entreprise Pexton pille les ressources du sol pétrolifère et reverse une obole aux gens du coin pour acheter leur tranquilité, certains habitant·es n'en peuvent plus de voir leur environnement contaminé, leurs enfants mourir, intoxiqués par les mesures d'extraction d'entreprises qui se foutent bien du bien-être des populations. Pour essayer de régler ça, un groupe part au siège de la compagnie pour rencontrer un haut responsable, pensant que celui-ci ne sait pas ce qui se passe sur le terrain et persuadé qu'il pourra intervenir. Le groupe ne reviendra pas de son périple.
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