Sanjaj ptico moja, Sanjaj nado - Croatie (juillet 2024)



Luka Dubrava - 9/07 

En vacances, l'aventure commence tôt. Elle peut prendre la forme d'un camion dépanné à contre-sens sur l'autoroute qui fait perdre 30 minutes sur notre feuille de route. On a beau partir tôt pour pas rater l'avion, il faudrait presque dormir à l'aéroport pour ne pas tenter le diable. A l'escale à Vienne, un temps on avait ensisagé d'aller visiter la ville. Mais 5 heures c'était pas suffisant. Finalement on aurait pû car, progressivement, le délai d'attente s'est allongé jusqu'à grignoter 1h40 de plus sur notre horaire. A l'intérieur de l'aéroport, c'est un vaudeville. Les annonces nous promènent de porte en porte jusqu'au moment où l'on se cale dans un coin en attendant que ça se calme. Un juif haredim en profite pour faire sa prière dans un coin. Pendant que je me repose les yeux sur la banquette, un gamin arrive en trombe dans l'autre travée et se met à gerber. Les enfants jouent à la tablette. Bref, chacun tue le temps comme il le peut. On arrivera à Peljesac tard le soir. La table d'Indira est mise sur le balcon avec vue sur la baie et tout est encore chaud pendant qu'on finit cette journée interminable sur une bonne note.

Orebic - 10/07 

Du haut de la terrasse à l'appartement, une oliveraie descend vers la petite plage tranquille de Luka Dubrava. Il est dix heures et quelques personnes sont déjà dans l'eau. Le littoral est découpé de petites anses à barques sur lesquels les riverains ont installé leurs transat. Le lieu semble très protégé. L'après-midi, la route menant à Orebic est divine. On longe le bassin jusqu'à Drace puis on traverse le col pour arriver sur la côte sud de l'île, lieu de départ vers l'île de Korcula, à quelques brassées. La vieille ville est traversée par une rue principale longeant la mer. Paisible, on fait une halte pour se baigner avant de poursuivre notre chemin. Les maisons des capitaines parsèment le parcours. Elles présentent toutes la même morphologie, une petite allée arborée longée de petits poteaux menant vers la porte principale. Les plus intéressantes se situent à partir de celle de Mimbilli. 

Korcula - 11/07

Pas loin de la maison, la petite anse de Zuljana ne paie pas de mine. Pourtant elle offre un paysage idyllique côté sud. Port et plage s'y côtoient pendant que les gens s'abritent du soleil dans la rue unique qui traverse le village. En bord de mer, traînent quelques cailloux peints laissés là par les gamins en espérant que quelqu'un s'en saisisse contre des brouzoufs. Pareil, certains petits producteurs laissent bouteilles de vin maison, des légumes en libre service, à côté d'un petit pot dans lequel mettre quelques sous. L'après-midi, on trace vers Korcula. On emprunte un taxi boat qui fait le trajet en 5 mn. La cité fortifiée trône sur la mer. On y parvient par le faubourg qui offre une vue imprenable sur l'entrée de la côte. Une seule rue la traverse pendant qu'un bonne vingtaine de ruelles rayonnent de chaque côté, commes des arêtes. A priori c'est ici que serait né Marco Polo, si l'on en croit le centre qui lui a été dédié. Le centre du village est essentiellement piétonnier, offrant pas mal d'ombre aux visiteurs. En fin de journée, on fait une escapade sur un spot de kite surf mais tous les engins ont déjà été rangés.

Zuljana - 12/07

La petite crique de Zuljana nous a tellemnt plu qu'on y a amené les filles aujourd'hui pour un pique-nique. L'eau transparente dûe à la roche karstique les a attiré comme un aimant pendant qu'on chaussait les masques et les tubas pour une visite des hauts fonds. Quelques concombres une étoile de mer, un jardin d'oursins et un lit d'algues sur au moins un mètre d'épaisseur suffisentà notre bonheur. Un peu plus loin, du côté des salines de Ston, les plus anciennes du pays ou d'Europe, je sais plus, ce n'est pas la foule des grands jours. Le soleil tape fort et on ne s'aventure pas au milieu des bassins. Tout a l'air désoeuvré mais l'endroit reste pourtant très actif si l'on en croit les petits sacs vendus à l'entrée. De l'autre côté de la rue, la ville fortifiée est plus glamour avec ses dessins géométriques, au pied de cette grande muraille qui le relie à Mali Ston, de l'autre côté de la colline. Le petit port est encore plus paisible que son homologue des terres. Quelques familles profitent du calme qui y règne pour s'offrir une baignade dans le port.

Miljet - 13/07

Je ne sais pas si le shnaps de Mario fera de nous des vrais loups de mer, mais ce que je sais c'est que je n'en ai jamais bu aussi tôt dans la journée. Fi du ferry, impersonnel, nous avons opté pour son bout de bois qui fait le trajet vers Miljet en 45 mn. C'est un peu plus long mais l'île se mérite. Les enfants se relaient à la proue pour rejouer indéfiniment Titanic. Au sud-ouest de Peljesac, la plus grande île de l'archipel déploie sa verdure dans laquelle, habituellement, s'égaient les mangoustes. A Pomena, on laisse Mario entamer sa longue journée de sieste pendant que l'on se dirige vers la chaude pinède qui nous amène sur un premier lac d'eau chaude. Quelques mètres plus loin, le grand lac que nous fait découvrir la navette avec un arrêt sur l'île Sainte-Marie et son monastère dominicain du XIe siècle. 

Slano - 14/07

Hier soir nous sommes arrivés à Slano. Un super feu d'artifice avait lieu devant notre fenêtre, sur la baie. Revers de la médaille, on a dû subir 3 heures de variété croate. Dans cette anse, tout résonne et des stars locales hanteront notre sommeil jusque très tard dans la nuit. En journée, on la joue tranquille. Le hameau de Gregorivic, à 200 m de notre logement, offre un coin encore plus tranquille pour piquer une tête matinale. L'après-midi On file voir l'arboretum renaissance de Tristano, un peu défraîchi mais propice à la méditation. On descend prendre un bain de fraîcheur dans le port en contrebas avant de repartir vers Stikovica à la recherche d'un glacier.

Dubrovnik - 15/07

Dubrovnik, c'est la Venise du coin. Anciennement appelé Raguse, le bled est bâti en contrebas, au bord de l'eau. Comme prévu il fait assez chaud et il va falloir s'économiser. Ca commence mal car le bus nous lache en bord de nationale et on va devoir se taper 10 mn de descente sous le soleil. Qu'il faudra remonter quand il sera temps de partir. On essaie de raser les murs, à la recherche de la moindre trace d'ombre. Au pied de la forteresse c'est la grosse activité. L'entrée y est régulé par un passage à double-sens séparé par une corde qui tombe directement sur la superbe fontaine d'Onofrio, point de départ de toutes les visites du bled. Mon programme de visite tombe à l'eau car il est compliqué de se mouvoir dans cette fournaise. On fera ce que l'on pourra. 

De la fontaine part la rue de Placa, principale artère touristique et commerçante de la ville dans laquelle tout le monde s'entasse. A l'origine c'était un canal qui a été comblé pour agrandir la cité. On frôle les façades tout en cherchant l'adresse à laquelle on a prévu de se restaurer. Après manger on finit au pied des remparts, seul moyen d'éviter l'insolation, pour un bain au milieu des pêcheurs et des bateaux. On est un peu ravigoré pour repartir dans la vieille ville et aller visiter la synagogue qui n'acueille plus personne, la communauté juive de Dubrovnik atteignant péniblement les 50 fidèles. 

Dubrovnik - 16/07

Du bâteau qui nous promène autour des remparts de Dubrovnik j'aperçois le téléphérique du mont SRD. C'est à partir de là que les troupes serbe et monténégrine bombardent la cité en 1991. Aujourd'hui ne restent plus que quelques trous de missiles épars qui rappellent ce conflit. Dubrovnik cherche à oublier cette plaie refermée il y a seulement une vingtaine d'années. 

Je sors de ma rêverie pour reprendre le cours des choses. Sur une rythmique d'Eurodance, le bateau nous amène autour de l'île de Lokrum, espace de liberté quand tout autour de Dubrovnik semble bondé. Une halte dans une cave haute comme une cathédrale, repères de kayakistes et de plongeurs et retour au Vieux Port, rafraîchies et guillerets. Notre deuxième rencontre avec la ville nous réconcilie. Il est plus tard, le soleil tape moins et, enfin, on peut profiter un peu plus des petites rues, loin de l'agitation de Placa. Misia s'offre une pause fraicheur dans un trou du rempart et devient rapidement la mascotte du spot.

çavtat - 17/07

Un saut de puce nous a amené de Slano à çavtat. Nous sommes logés sur les hauteurs du bled et le seul accès au village descend en pente raide. C'est la dernière étape avant le retour à l'aéroport. Ici, tout est plus familial, moins dense et moins pesant. Les spots de baignade s'étendent tous autour de la presqu'île du Rat. Derrière le port, nous visitons la maison de Vlaho Bukovac, star picturale du coin et découverte assez inattendue. Passé le jardin infesté de moustiques, l'intérieur est recouvert de ses peintures murales, en plus d'être un musée dédié à son oeuvre. Plus bas, la chapelle du port, toute mignonne, comprend une chaire à prêcher toute chelou d'où émerge un bras au bout duquel pend une croix. Les hauts de çavtat sont tracés de petites ruelles, ponctuée de petites chapelles au coeur d'un quartier trusté par les Jésuites.

çavtat - 18/07

Coincés entre les Alpes dinariques et la mer, on se demande ce qui a bien pu pousser les croates à réclamer leur indépendance pour un si petit bout de terre. Mais apparemment, cet espace leur suffit. A çavtat, cette frontière naturelle n'est qu'à une poignée de km. A 15h, quand le soleil tape fort, les rues sont presque désertes, les gens sont bloqués dans les intérieurs climatisés, ou en train de piquer une tête. Nous, on prend les chemins de traverse pour atterrir au mausolée de Racic, au centre du cimetière marin, oeuvre art déco réalisée par Mestrovic pour une famille de riches armateurs. L'intérieur est aussi sobre que l'extérieur mais on y trouve des bas reliefs de toute beauté. Ici, on est sur le point le plus élevé de la presqu'île du Rat. En descendant, la visite du musée du coquillage prend une petite demi-heure. La collection est incroyable, provenant de tous les pays alors que sur les murs sont accrochés quelques oeuvres obscures rescapées de ce qui fut une pinacothèque. 

Zurich - 19/07

Jour de retour. Pas de pression particulière, l'aéroport n'est qu'à 5 km de la maison et on a amplement le temps de ramener la voiture de location et de prendre un petit déjeuner. Pour le retour, C. a tenu à nous faire découvrir Zurich. J'y avais joué il y a quelques années sans pour autant visiter ces belles rues du centre ancien. En été le lac se transforme en parc de loisirs et de baignade, accessible par bus ou bien par bateau, option que l'on retient pour débarquer à l'usine de chocolat que tiennent absolument à visiter les enfants. Sur le chemin, on s'arrête à la Rotefabriek, ancienne usine désaffecté, réinvesti par des collectifs d'artistes.  

 

Orebic - Maison de capitaine

 

Orebic

 

Orebic

 

Zuljana

 

Zuljana

 

Korcula

 

Korcula

 

Korcula

 

Korcula

 

Ston

 

Mali Ston

 

Mali Ston

 

Miljet

 

Miljet

 

Miljet

 

Miljet - Monastère

 


 

Tristano

 

Tristano

 

Dubrovnik

 

Dubrovnik

 

Dubrovnik - Fontaine d'Onofrio

 

Dubrovnik - Lokrum

 

Dubrovnik

 

Dubrovnik

 

Dubrovnik

 

Cavtat

 

Cavtat - Mausolée 

 

Cavtat

 

Cavtat



 

Zurich

 

Zurich

 

Zurich

 

Zurich

 

Zurich

 

Zurich - Rotefabriek

 

Zurich - Rotefabriek


 

Zurich - Rotefabriek


 

Zurich

 

Zurich

 

Zurich

 

Zurich













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