
Le ton est donné. Après le bain de sang de Blood Meridian Mc Carthy revient à un style beaucoup moins spectaculaire avec Le grand passage, deuxième volet de la trilogie des confins que l'on peut aborder dans le sens que l'on souhaite. Ce passage c'est la frontière mexicaine que devront passer et repasser les Parham afin de rattraper les bandits qui ont assassiné leurs parents. La quête de deux frères qui les mènera à faire des rencontres hautes en couleurs (le vieux mexicain énucléé, je vous laisse découvrir comment, la troupe de gitans...) au cœur d'un récit où agit toujours le charme de l'écriture de McCarthy, opposant séquences d'aventures et réflexions philosophiques, pages plus légères et passages où ressurgissent les ténèbres, mais dans lequel parfois on arrive à se perdre, à se laisser engloutir par le verbe, par un délire mystique pas toujours clair, tant l'auteur arrive à en paraître bavard. Sûrement pas le meilleur de sa bibliographie mais un ouvrage qui vaut le détour pour quelques passages.
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