Ne préfère pas le sang à l'eau - Céline LAPERTOT (2018)

Ma première rencontre avec Céline Lapertot c'était pour "Des femmes qui dansent sous les bombes", l'histoire de femmes prenant leur destin en main dans une afrique en proie à la violence masculine. "Ne préfère pas le sang à l'eau" pourrait également se dérouler en Afrique tant la question autour de l'eau est un enjeu majeur pour le continent. Mais C. Lapertot a préféré élargir son prisme, manière pour elle de nous alerter à sa façon sur la crise climatique actuelle qui pourrait bien faire arriver ces problématiques dans des espaces à l'origine plutôt bien irrigués. Pour cela elle décrit une société imaginaire qui, à la suite de l'explosion d'une citerne de flotte, fait ressortir les bas instincts des personnes. C'est d'abord l'instauration d'un gouvernement autoritaire qui prospère autour de l'approvisionnement en eau, instrumentalisant tout ça et ostracisant les "nez-verts", responsables de tous les maux car il faut bien trouver un coupable. 

Passé l'abattement dû à l'instauration de cette société restrictive où la soif de pouvoir peut pousser l'homme à toutes les abjections possibles, peu importe le prétexte, vient l'heure de la résistance. C'est cela qu'il faut retenir dans l'empathie et la tendresse de l'écriture de Lapertot de laquelle renaîssent la sagesse et l'espoir.

Commentaires