Bon ça y est. On en a pris pour un mois de plus. Et comme d'habitude on nage dans le flou artistique d'un gouvernement qui finalement ne sait pas quoi faire pour continuer à donner des gages de confiance au patronat. Alors parfois ce dernier prend les devants, refilant quelques pistes à Macron dans des formulations lapidaires qui ont toutes le même but, celui de renvoyer les gens au boulot le temps de remettre à flot le vaisseau France car, parait-il, c'est la misère. Et il faut se dépêcher à prendre des mesures car, d'après les éditorialistes, la colère gronde et la fin du confinement pourrait être le début d'une grosse colère sociale inédite, sur fond d'action directe vu que les moyens traditionnels n'ont rien donné. Donc tout ce qui est pris avant en matière de lacération du contrat social est bon à prendre. Et pour contrer le COVID-19, l'état commande des drones et des grenades. Normal.
À la maison, on a frôlé la catastrophe. On s'en rend pas vraiment compte mais le confinement finit par taper sur le système des gamin.e.s. Il y a quinze jours, à la suite d'une dispute entre les deux plus jeunes, la plus petite a émis le souhait de quitter la maison. Le litige est parti d'un mauvais partage de pémobils (sic) ou de poupées lol, je sais plus, et devant notre manque de considération à sa mère et à moi sur l'étendue du préjudice, la petite dernière à commencer à rassembler ses affaires de première nécessité pour quitter le nid. De manière consciencieuse, elle a pris son petit sac, sa couette reine des neiges, son doudou diabolo et sa grosse peluche mi-lapin/mi-hamster baptisée Lopi, les a réuni dans le couloir en vue de son départ prochain qui devait avoir lieu dans la soirée. Puis son départ a été différé au lendemain avec un retour prévu le soir. Finalement elle a enlevé son manteau et remis ses affaires en boule sur son lit, manière pour elle de nous faire savoir que c'est un sursis et qu'elle part quand elle veut si elle veut. On a sa fierté quand même.
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