Le silence de l'amer - Le Journal du confinement # 7

Dans la mesure où l'État a lâché complètement le social au bénéfice de l'économie - cf l'article de Raoul Vaneigem -  la démerde est de mise dans la crise sanitaire que l'on traverse actuellement. On doit faire face à un gouvernement complètement déconnecté du réel, persuadé que la réouverture des usines Airbus est la - notre - priorité. Pour celles et ceux qui en douteraient, Macron et sa junte ont fait leur choix : le pognon contre nos vies. Rien à attendre de ce côté donc pour celleux qui sont abandonné.e.s en cours de route : service public, infirmièr.e.s, toubibs, précaires, tout le monde est logé à la même enseigne et seule l'incurie doublée de cynisme de nos dirigeant.e.s en est responsable. La solidarité est notre seule arme face à ces crevards. Utilisons-la.

Pour la deuxième fois en cette période de confinement C. a fait le tour de ses élèves dans les quartiers populaires, là où les enfants n'ont pas internet, pas d'outil informatique pour bosser à la maison en attendant des jours meilleurs. Pour ne pas laisser ces gamin.e.s sur le carreau, retour au format papier et à la bonne vieille photocopie afin de les inciter à ne pas lâcher un fil déjà pas bien solide. Une balade avec un vieux masque de manif et des gants trempés dans le javel au retour. Bienvenue en France. Parallèlement le Comité Vérité & Justice 31 demande des bénévoles pour une aide aux devoirs virtuelles (contact).

À la maison, on n'a pas bougé. Hier les filles avaient profité de la fenêtre de tir d'une heure permise par le confinement pour sortir mais elles se sont faites attraper par la patrouille. Elles étaient seul.e.s, pourtant mais, avec une trottinette, ça pardonne pas, car apparemment elles sont interdites. En revanche, les vélos, pas de souci. Pas de prune pour nous mais on nous a bien conseillé de ne pas y revenir. Demain les petites iront jouer dans le couloir derrière l'appart. C'est en plein air, c'est pas large, mais le risque de faire des mauvaises rencontres est moindre.

Paz, Amor y Solidaridad.

Commentaires