Difficile de voir aujourd'hui une origine positive aux colonies juives qui parsèment le territoire palestinien et alimentent les désordres dans les territoires occupés. Lorsque les kibboutz voient le jour lors des ayalas du début du XXe siècle, se met en place une véritable vie communautaire d'inspiration anarchiste, indirectement inspirée des écrits de Kropotkine ou de Landauer. Tout.e.s les participant.e.s ne se réclament pas de ça mais le fait est que ces communautés adoptent un fonctionnement inédit, à contre courant de ce qui se fait dans les états européens à la même époque. Pas de direction, tout le monde est logé à la même enseigne, la communauté adopte la rotation des tâches et les revenus sont mis dans un pot commun dans lequel se servent celles et ceux qui sont dans le besoin. Tout repose donc sur une confiance mutuelle et réciproque. À l'époque on ne parle pas encore de sionisme et pour cause, ces kibboutz refusent en bloc toute idée de nation, même si on y trouve également quelques communautés à consonance religieuse.
Horrox revient sur l'histoire de cette formidable aventure communautaire torpillée à partir des années 1980 par les tenants d'un capitalisme pur et dur. Progressivement les kibboutz vont se voir obligés de glisser vers un fonctionnement libéral pour ne pas disparaître définitivement malgré quelques résistances.
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