Pétronille - Amélie Nothomb (2014)

Vu la cadence imposée, il y a belle lurette que l'actualité littéraire d'Amélie Nothomb n'offre plus rien d'exceptionnel. Vingt trois livres en vingt trois ans quand Selby n'en aura sorti que six en trente-huit, le ratio est éloquent. Du coup inutile de brandir les trompettes pour Petronille. Autant les garder dans leur étui pour le prochain. La problématique de celui-ci est simple. Amélie Nothomb cherche une compagne pour se filer des murges. Elle la trouvera parmi l'une de ses fans, Pétronille qui, à son tour, deviendra auteur à succès. 

L'égocentrisme de Nothomb n'est pas une découverte. Mais peu d'écrivains l'assument autant qu'elle. Ça en devient même touchant. Autant faire avec alors d'autant plus que ses œuvres, étant donnée leur brièveté, ne survivent pas à un séjour prolongé aux cabinets. Mais bon là on est quand même dans la surenchère. Nothomb pousse le bouchon un peu loin dans la schizophrénie, car difficile de voir en Pétronille autre chose que la personne que voudrait parfois être Nothomb, une personne désinhibée, grande gueule, capable de pisser dans un caniveau ou mettre le souk dans une réunion mondaine. Allez hop, bouquin suivant.