Shooters # 2

Arctic Flowers - Rêveries

Les fleurs du cercle polaire sont des boulimiques. Au tableau de chasse 2012, un ep, un split avec Spectres et un album, Rêveries. Les amoureux d'Assassinators ou Signal Lost qui n'avaient pas encore réussi à en faire le deuil, pourront se consoler avec ce groupe de Portland, au songwriting bien léché. Huit titres d'un punk fortement inspiré par le peace de Surrender et parfois par l'énergie de Post Regiment, Rêveries éclate dans les oreilles par un tryptique introductif assez jouissif pour compenser la perte d'intérêt des titres suivants, moins inspirés. Une bonne entrée en matière cependant. Bandcamp.

Republic Of Dreams - s/t

Nouveau projet en date de Lars à qui l'on doit aussi Resurectionnists, Singaia, et les sorties du label React With Protest (June Paik, Kaddish, Battle Of Wolf 359), Republic Of Dreams s'inscrit dans la pure tradition skramz germaine des Zann et autres Louise Cyphre. Des rythmiques déchirées viennent s'agréger à des sonorités totalement dissonantes qui font leur petit effet. Un skeud sans trop de surprise qui ne renouvelle pas le genre mais qui passe relativement bien pour peu que l'on ne soit pas trop à la recherche de la perle rare. A noter aussi que les titres sont déjà parus sur les splits avec Beau Navire et Cloud Rat. Site


Nebraska - s/t 7"

Première production pour ce groupe d'Adelaïde (Australie). Un seven prometteur dans lequel on reconnaît les influs de Heroin, Quicksand ou Sleepytime Trio. Trois titres fortement chargés en émotion mais tout en retenue, illustrés de mélodies tendres mais pas aguicheuses pour deux sous et d'un chant juste, ne versant jamais dans la surenchère screamo. On attend la suite avec impatience. site



Tragedy - Darker Days Ahead

Six ans que Tragedy n'avait rien sorti. Bon d'accord, durant ce laps de temps on aura pu voir le groupe de Portland plusieurs fois sur scène, à dépoussiérer les vieilleries qu'on adore mais tout de même, on aurait aimé entendre un riff inconnu. Darker Days Ahead arrive sans crier gare après un Nerve Damage quelque peu décevant malgré sa puissance. Quelques hymnes certes, mais une tonalité générale largement en-dessous du cultissimme Vengeance. Ici les ricains ne se laissent pas emporter par leur fougue, mais tentent plutôt de retrouver certaines bases solides, celle des débuts. Évidemment l'esprit de His Hero Is Gone flotte par moment dans cette volonté de ne pas céder à la facilité punk mais également celui des formations fondatrices comme Amebix ou Sacrilege. Ajouté à cela les guitares carnassières du duo Burdette/Lorrain, particulièrement dévastatrices, Tragedy revient aux affaires le couteau entre les dents et signe ici un retour bien plus fracassant que ses homologues From Ashes Rise, un poil feignants sur le coup.

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