C'est une belle histoire d'amour toute en poésie et en mélancolie que nous dépeint la scénariste et dessinatrice iranienne, Marjane Satrapi, en sortant Poulet aux Prunes en 2004, après les succés de Persepolis et Broderies. Réalisé en noir et Blanc, il Obtient le prix du meilleur album à Angoulème cette même année. Poulet aux prunes a été adapté au cinéma en 2010 et a remporté un vif succès.
A travers cet album BD, Satrapi brosse un portrait, celui de Nasser Ali Khan, un iranien éperdu de musique et transporté d'amour pour une femme qui, par obligation finit par s'éloigner. Nasser Ali Kahn n'a pas le choix. Ses plaisirs perdus, il erre et n'aspire plus à rien. Son Târ (luth) brisé, un amour impossible, c'est à travers ses nombreuses blessures que la vie de Nasser Ali Khan se dresse en lambeaux, parsemée de déceptions, un goût pour la vie perdu, des notes joyeuses qui s'effacent pour donner place à l'amertume. Privé de plaisirs, le personnage vit dans un isolement que les autres peinent à comprendre. Poulet aux Prunes, titre référence au plat préféré du personnage, laisse un goût de fatalité, une saveur douçâtre et nous laisse pensifs quant à nos libertés, quant aux rudes inégalités.
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