Watership Down - Richard Adams (1972)

Ils auraient peut-être dû écouter Fiver... Quand Hazel, Bigwig et lui partent de la colonie avec quelques amis, tout au plus le considèrent t-il comme un doux rêveur, au pire comme un oiseau de mauvais augure. Hazel, lui, a confiance en son frère et comme il ne parle pas pour ne rien dire, ils parviennent à convaincre une partie des lapins de se barrer pour aller fonder un terrier ailleurs...Watership Down. C'est le lieu où la nouvelle colonie élit domicile, un lieu paisible dans une clairière où la terre est assez souple pour construire des terriers aérés avec tout le confort possible. Malheureusement, une colonie sans femelle est une colonie vouée à l'échec à court terme. Hazel et Bigwig partent donc à leur recherche et, après une excursion peu fructueuse dans la ferme voisine, décident d'aller débaucher celles d'Efrafa dirigée par le Général Stachys...
Watership Down est l'histoire d'une conquête qui se transforme en libération, celle d'une population opprimée par un dictateur qui a décidé de construire une société autoritaire, gainée de fer et de barbelés. A l'instar d'Orwell, Adams opte pour le paradoxe et transpose les relations humaines et leur soif de gouvernance dans le monde animal où le lapin, petite peluche douce et inoffensive, peut se transformer en être diabolique et calculateur. Du fait de sa parution tardive, Watership Down présente donc un intérêt prémonitoire moindre que son homologue 1984. On prend plaisir à suivre les aventures de la hourda mais on pourra quand même regretter le rôle de simples reproductrices qu'aurons à jouer les lapines dans ce terrier libéré. 


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