Publier les lettres de soldats allemands stationnés en France durant la période 1939-1945, c'est un peu comme si on avait compilé un tas de cartes postales de personnes en villégiature. On est quand même loin des courriers de soldats du front de la première guerre mondiale, où l'on sentait la peur de crever pour des motifs difficiles à envisager et pour des personnes que la plupart ne connaissaient ni d'Eve ni d'Adam. Ici pas de peur particulière, juste la nostalgie d'être loin de la famille et la joie d'être à Paris pour pouvoir faire les boutiques et assister aux spectacles de ceux qui ne considéraient pas l'occupation allemande comme une contrainte.
Guéroud, Lunaud et Martens nous plongent dans l'atmosphère légère des vainqueurs de la guerre éclair de 1939-40, à travers un prisme social assez large, de l'officier au simple troufion, aux états d'esprit assez différent également. Tour à tour on se promène dans les pensées du conquérant, en passant par celui qui s'en fout royalement et qui se demande ce qu'il fabrique là, à celui qui s'oppose totalement à cette occupation. Pour décrire à quel point les soldats allemands stationnés en France étaient loin des préoccupations de ceux combattant à l'Est, il est déroutant de percevoir la naïveté qui émane de quelques courriers lorsque, sentant la défaite proche, certains s'offusquent presque de la réaction moins amicale des français après l'entrée des Alliés dans la bataille de reconquête. En tout cas, cela en dit long sur l'esprit de Collaboration qui aura prévalu durant toutes ces années.
Guéroud, Lunaud et Martens nous plongent dans l'atmosphère légère des vainqueurs de la guerre éclair de 1939-40, à travers un prisme social assez large, de l'officier au simple troufion, aux états d'esprit assez différent également. Tour à tour on se promène dans les pensées du conquérant, en passant par celui qui s'en fout royalement et qui se demande ce qu'il fabrique là, à celui qui s'oppose totalement à cette occupation. Pour décrire à quel point les soldats allemands stationnés en France étaient loin des préoccupations de ceux combattant à l'Est, il est déroutant de percevoir la naïveté qui émane de quelques courriers lorsque, sentant la défaite proche, certains s'offusquent presque de la réaction moins amicale des français après l'entrée des Alliés dans la bataille de reconquête. En tout cas, cela en dit long sur l'esprit de Collaboration qui aura prévalu durant toutes ces années.
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